Première tentative d’écriture automatique, c’est un peu confu, c’est un peu brouillon et ça rappelle que je ne suis pas la plus joyeuse des personnes en ce moment. L’exercice m’a libéré, ça m’a fait un bien fou de sentir un poids sortir. Après ça j’avais la tête vide et je me suis sentie épuisée mais ce n’était plus grave j’avais mis des mots sur ce mal-être qui me rongeait. Maintenant je vais aller de l’avant en faisant ça plus régulièrement.
Dormir, mourir, aimer, donner. Verbes non conjugués. Enfermée dans un bocal trop grand. Entourée par la solitude et l’incompréhension. Ne pas regarder et se sentir sombrer. J’aimerais respirer, alors j’explose en interne. Le casque vissé sur les oreilles, le son qui y monte me sert d’exutoire. C’est triste, c’est mélancolique, des larmes coulent mais ça fait du bien, du bien d’être seule avec soi et de se regarder à l’intérieur. L’intérieur c’est moche, c’est vrai, c’est les tripes, la bile et les boyaux. Un corps c’est creux, j’aimerais être plus, j’aimerais donner et que l’on se souvienne de moi. Je voudrais faire le bien autour de moi. Comment ? Pourquoi ? Pour qui ? Personne n’a besoin de quelqu’un comme moi. Qu’ai je à donner ? Je ne suis personne, je ne suis rien. Une boule de défauts, une boule de nerfs, un nid à stress. J’ai tellement besoin d’aider car en réalité c’est moi que j’aide en faisant cela. Triste à en mourir d’être obligé de tout donner aux autres pour être bien soi-même.
Vous me manquez, vous que j’ai croisé, vous qui avez fait un bout de chemin avec moi, mes amis, mes compagnons de routes, mes acolytes d’un soir ou d’une vie. J’aimerais que vous sachiez combien je vous aime. Et toi, toi à qui je pense et qui m’a quitté depuis 10 ans, pourquoi ? Je n’ai jamais su te dire, je n’ai jamais su te montrer combien je t’aimais. Tu voulais vivre, vivre jusqu’au premier de mes bébés, tu voulais vivre, vivre au moins jusqu’à ma majorité. Tous ces rêves non accomplis, toutes ces promesses que l’on se fait en se mentant. Comment être vrai avec soi-même ? Aujourd’hui tu me manques encore plus qu’avant parce que ta moitié est en sursis et avec lui ce sont nos rêves, nos souvenirs et un bout de famille qui part. J’ai le coeur en berne.
La vie c’est chaque seconde qui passe, et ces secondes, une fois enfuient ne reviendront jamais. Alors il faut être précautionneux avec le temps, avec soi. Il faut que chaque instant soit un moment important, mémorable, notable. Je ne dit pas heureux, je dit qu’il faut vivre et ne jamais attendre. Se reposer n’est pas un mal ! C’est d’ailleurs différent d’attendre et c’est une façon d’apprécier le moment présent. J’ai un mal qui me ronge et qui m’empêche de vivre le présent. Je suis sans cesse dans la mélancolie du passé et dans l’expectation du futur sans jamais me poser sur le présent. Dormir, se réveiller et tenter une nouvelle fois de vivre.