En septembre est sorti en France un bijou de poésie au éditions NiL, Tu es la plus belle chose que j’aie faite pour moi. La traduction d’un ouvrage espagnol que je lirais en langue originale dès que je pourrais. Elvira Sastre m’a redonné le goût des mots, le goût de la poésie, le goût de lire. Cette couverture qui m’a intrigué de suite était l’annonce d’un moment salvateur.
En passant devant cette femme de dos, nue, dessinée sur la couverture de ce livre au titre intriguant, Tu es la plus belle chose que j’aie faite pour moi, on s’arrête, on prend le livre dans nos mains, on feuillette et on tombe sous le charme de ces mots et de la délicatesse qui se dégage instantanément de cette oeuvre. Avouons-le, Rupi Kaur au dos qui nous dit qu’elle a aimé, donne aussi envie de découvrir les mots d’Elvira Sastre.
L’auteur nous dévoile une rupture amoureuse douloureuse, elle présente son coeur, ce qu’il en reste, comment elle va le panser. Les mots et le temps qui passe nous berce durant 150 pages que l’on ne voudrait jamais voir finir.
« Jour Un sans toi :
tu me manques tellement que sur ma
montre il est encore hier. »
Quatrième de couverture

Mon avis sur cette lecture
J’ai lu et relu Tu es la plus belle chose que j’aie faite pour moi déjà plusieurs fois en deux mois. Dès que je flanche un peu, dès que j’ai l’impression qu’enfermée entre les murs de chez moi je défaille, les mots d’Elvira Sastre sont là, forme de catharsis.
Ce recueil débute au moment de la rupture et continu jusqu’à douze jours plus tard. Le but étant de constater l’évolution du ressenti après ce déchirement. Chaque jour est rythmé par des souvenirs, des regrets, des envies, de la tristesse. Bref, autant de sentiments complexes et contradictoires que l’on ressent en cas de rupture. Loin de se morfondre, elle dresse un joli portrait de son ex et un état des lieux de leur relation au moment de leur séparation.
« Comme un secret,
ignorant que ce sont des silences
qui font plus de bruit que la vérité. »
Tu es la plus belle chose que j’aie faite pour moi est un hymne à l’amour de soi et de l’autre. Se perdre et se retrouver à travers ce sentiment d’affection pour quelqu’un d’autre. Finalement, on aime en s’abandonnant à l’autre mais aussi parce qu’on voudrait garder l’autre auprès de soi. Aimer c’est autant pour soi, que pour le couple.
Un propos subtil parsemé d’illustrations fines. Le livre d’Elvira Sastre est une ode à l’amour, aux fractures qu’il produit mais aussi au bénéfice d’en sortir grandi avec une expérience si belle.
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« Il est des moments où la vie
te place à égale distance
de l’envie de fuir ou de rester pour toujours. »